Voici un sujet dont je parle souvent sous différents angles, car il est au cœur du changement de conscience actuel. Se redéfinir ne signifie pas seulement d’avoir l’intention d’améliorer nos conditions de vie, d’avoir de meilleures relations, un meilleur travail, plus d’argent ou d’être capable d’obtenir tout ce que nous désirons, c’est bien plus que ça.
Se redéfinir en tant qu’être humain signifie que nous sommes maintenant capables d’accepter de nouvelles idées sur notre nature véritable. En premier lieu, nous acceptons et comprenons que nous sommes d’abord et avant tout un être énergétique et spirituel. Ce premier pas est crucial, car sans l’acceptation de notre divinité intrinsèque, les étapes subséquentes tarderont à se déployer. C’est l’intégration de ce concept sous la forme d’un savoir intérieur inébranlable qui permet d’aller à l’étape suivante qui est celle de percevoir l’unité et l’interconnectivité entre tous les humains.
Or pour être capable de voir tout être humain comme étant un être spirituel et divin, il faut avoir intégré cette vérité à propos de soi. Fini l’auto-jugement et l’auto-critique qui nous font nous rabaisser, nous diminuer ou nier notre vraie nature et notre valeur. De même fini le jugement humain qui divise et qui sépare en catégorisant les gens en bons ou mauvais ou en identifiant ceux qui sont sur le bon chemin et ceux qui ne le sont pas. Nous comprenons que tous ces jugements sont issus de la peur et d’une conscience déconnectée de l’intelligence universelle. Savoir sans l’ombre d’un doute que la nature profonde de tous les humains est la même permet de s’élever au-dessus de la peur, de la séparation et de la division pour revenir à l’unité.
Nous devons aussi accepter de voir que tout – y compris la réalité qui nous entoure – commence sur le plan énergétique. Et l’énergie, c’est de l’information. Nos pensées, nos croyances, nos désirs, nos émotions et nos intuitions sont une forme d’énergie qui nous donne de l’information sur tout ce que nous sommes. Et cette énergie a aussi le pouvoir de créer et d’influencer la réalité. À l’heure actuelle, notre éducation familiale, culturelle et religieuse ainsi que nos expériences, nous ont fait adopter des cadres de référence à travers lesquels nous nous percevons et à travers lesquels nous percevons la réalité. Ces cadres de référence sont différents selon les cultures, les religions, les environnements de vie, les expériences familiales et personnelles, etc. Et ces cadres de référence, qui sont uniques à chaque individu, induisent une expérience unique de la réalité. Car c’est notre perception d’un évènement qui compte, autrement dit c’est la signification que nous lui donnons (à travers nos pensées et nos croyances) qui va modeler notre expérience.
Par exemple, si l’enfant de ma voisine meurt dans un accident, cet évènement n’aura pas sur moi le même impact que sur ma voisine, car nous n’y accordons pas la même signification. Bien sûr, nous pouvons comprendre que c’est l’attachement que nous avons envers quelqu’un ou quelque chose et notre désir que cela reste tel quel qui crée de la souffrance. Il en va de même pour toute chose que l’on a peur de perdre. Nous voulons garder les choses telles qu’elles sont, car c’est connu et sécurisant. Mais en fin de compte, nous devons réaliser que c’est la signification que nous accordons à ce qui se passe qui va donner une couleur particulière à notre expérience.
Pour continuer avec l’exemple du décès de l’enfant de ma voisine, si cette dernière n’est pas en contact avec sa nature spirituelle et que son système de référence lui fait croire que la mort d’un enfant est une perte horrible, qu’il n’a pas eu le temps de vivre sa vie, qu’elle va maintenant être seule et qu’elle ne pourra plus jamais ressentir sa présence, ou encore si elle se sent responsable de sa mort, alors cet évènement sera difficile à accepter. Et toutes ces idées sont des interprétations qu’elle fait d’après ce qu’elle a appris, d’après ce qu’elle croit connaitre de la nature humaine et de la réalité. Cependant, si elle est en communion avec sa nature spirituelle, alors elle sait que la mort n’existe pas et que c’est simplement le retour à la dimension éternelle et infinie de l’être. Elle sait également que le lien qui les unit n’est jamais coupé et qu’elle a la possibilité de rester en contact énergétique avec son enfant. Dans ce cas, son expérience sera complètement différente et on peut dire que sa réalité ne sera pas la même. Et la différence ne se situe pas à l’extérieur mais uniquement sur le plan de sa conscience.
Je suis certaine que vous avez tous connus une personne qui a vécu une grande souffrance lors de la perte d’un être cher ou d’un changement de situation traumatique. Et à partir du moment ou elles lâchent prise sur leur résistance au changement et qu’elles acceptent la situation, tout s’est transformé. Et pourtant rien n’a changé à l’extérieur. C’est uniquement leur changement de perspective (ou changement de conscience) qui a transformé leur expérience de la réalité.
Ultimement, nous devons comprendre que pour se redéfinir, nous devons voir dans toutes les situations difficiles les possibilités de changement qui nous sont offertes. Ainsi dans le cas ou ma voisine ne serait pas encore consciente de sa nature énergétique et spirituelle, la mort de son enfant pourrait l’amener à s’interroger et à vouloir trouver le sens profond de cette expérience. Et elle pourrait être amenée à reconnecter naturellement avec son être intérieur et avec des vérités plus profondes sur la vie et l’univers. Lorsque les drames sont vus comme des occasions permettant d’élargir nos perspectives en laissant tomber les œillères, les difficultés ainsi que la souffrance s’estompent, car la résistance au changement se relâche et nous pouvons alors nous ouvrir aux nouvelles possibilités que notre alignement à une vibration plus élevée nous procure.
Nous pouvons donc voir que pour redéfinir la réalité, nous devons d’abord nous redéfinir. Se redéfinir commence par réclamer notre véritable identité qui est celle d’un être éternel et infini incarné dans un corps physique. Et où est l’amour dans tout ça ? L’amour est l’énergie fondamentale avec laquelle nous sommes tous constitués. La vibration de l’amour est la force ordonnatrice de tout ce qui existe, de tout ce qui est manifesté. Tout ce qui existe provient d’une seule et même énergie-conscience qui se manifeste à travers des expressions individuelles illimitées.
Nous pouvons reconnaitre et accepter notre nature véritable lorsque nous arrivons à ressentir la présence de notre force vitale, de notre énergie créatrice dans notre cœur. Il suffit de vous remémorer un évènement heureux dans votre vie où vous avez ressenti une grande joie, un amour intense ou encore un sentiment de béatitude. Ramenez la mémoire de cet évènement à votre conscience (comme la naissance d’un enfant, le jour de votre mariage, une expérience transcendante dans la nature ou avec votre animal favori) et laissez la sensation de joie, d’unité et d’amour vous envahir, puis amplifiez cette sensation le plus possible.
Cet exercice vous permet de réaliser que l’amour n’est pas à l’extérieur de vous, car en ce moment même, vous ressentez cette énergie alors qu’il n’y a rien à l’extérieur de vous. Cet évènement qui vous a fait ressentir l’amour n’était qu’un miroir vous reflétant votre propre nature. Cette énergie ne venait pas de l’extérieur, elle était déjà en vous et l’évènement vous a simplement permis d’en prendre conscience. Cela vous permet de comprendre que vous n’avez pas à mériter ou à gagner l’amour, vous ne pouvez pas non plus le perdre et il ne peut vous être enlevé. Il existe maintenant et pour toujours en vous. Une fois que vous réalisez cela, il devient plus facile d’accepter votre nature spirituelle et divine.
Maintenant, nous devons également réaliser que notre énergie créatrice, et conséquemment notre pouvoir d’influence sur la réalité, sont bien plus grands et plus puissants que nous le croyons. Voir la divinité chez l’autre signifie que nous acceptons l’autre tel qu’il est, sans le juger et le condamner. Nous l’aimons inconditionnellement comprenant qu’il apprend à son rythme et qu’il est libre de ses choix. Il n’a pas à se conformer à ce que nous croyons qu’il devrait être. Accepter une autre personne telle qu’elle est ne signifie pas que nous soyons en accord avec tous ses actes et agissements. Mais nous ne les jugeons plus parce que nous n’avons plus peur. Nous comprenons suffisamment notre pouvoir de création pour savoir que les vibrations semblables s’attirent. Quand nous vibrons à la fréquence de l’amour, tout ce qui n’est pas sur cette fréquence ne peut tout simplement pas affecter négativement nos expériences, sauf bien sûr, si nous lui remettons ce pouvoir en acceptant la peur comme réelle.
La connaissance de notre véritable nature et de notre potentiel créateur est ce qui nous permet de réagir d’une manière impartiale, d’exprimer notre ressenti avec compassion et authenticité, d’apporter des correctifs si nécessaire et d’établir des frontières claires et saines. Nous ne nous attardons pas aux apparences, mais nous focalisons notre attention sur le potentiel réel de l’autre, car nous savons qu’à l’intérieur se trouve une étincelle de divinité qui ne demande qu’à s’allumer. Et le feu de notre regard peut contribuer à enflammer cette étincelle de lumière, dès que cet être sera prêt et le choisira.
Voir le potentiel divin chez un autre contribue à son élévation alors que voir sa déchéance le maintient dans cet état. Le pouvoir de notre regard, à travers la vibration que nous émettons, est bien plus puissant que ce que vous pouvez imaginer. Le même principe peut s’appliquer à tout évènement que nous observons dans notre réalité. Nous pouvons choisir de nous attarder aux apparences et de les interpréter selon ce que nous avons appris (notre conditionnement). Par exemple, nous observons les soubresauts du système économique et nous nous faisons une opinion sur les circonstances. « Où s’en va-t-on ? L’avenir est incertain. On ne peut plus se fier à rien. » Et nous parlons des dangers de perdre nos investissements, de la dévaluation de nos propriétés, de l’augmentation des taxes et du cout de la vie ou encore du risque de manquer de vivres si un cataclysme survient, sans réaliser qu’en faisant cela, non seulement nous entrons en accord avec ce potentiel, mais nous l’activons.
Si nous savons qui nous sommes et que nous connaissons notre pouvoir créateur, nous choisirons de voir l’essence derrière l’apparence, c’est-à-dire le potentiel de transformation inhérent à chaque expérience qui ne reflète pas encore une vibration d’amour et d’unité. Encore une fois, pour être capable de voir l’essence ou le potentiel inhérent à toute chose, il faut avoir réalisé la première étape qui est celle de savoir qui on est vraiment, un être spirituel, éternel et infini, qui a repris la direction de sa vie humaine.
Et notre humain se laisse guider avec joie, ce n’est pas une nouvelle personnalité améliorée, c’est une personnalité renouvelée et complète qui intègre tous les aspects de son être en un tout cohérent, unifié et heureux d’être présent ici et maintenant !
Lorsque nous arrivons à observer la situation mondiale actuelle avec neutralité, sans nous identifier à ce qui se passe, nous sommes en mesure de comprendre que nous sommes dans une phase de transition qui est nécessaire pour qu’une réorganisation se produise. Et quand nous connaissons notre pouvoir d’influence, car nous en avons des évidences dans notre vie, nous savons que nous devons commencer par vivre à l'intérieur de nous la réalité que nous voulons pour qu’éventuellement, celle-ci se manifeste autour de nous, en accord avec le plus grand potentiel de l’humanité.
Nous sommes les leadeurs de ce changement qui doit commencer dans l’énergie avant de s’actualiser. C’est pourquoi non seulement les pensées que nous choisissons mais aussi les choses sur lesquelles nous décidons de porter notre attention sont si importantes. Et l’action dans tout ça, direz-vous ? Eh bien, des actions appropriées, cohérentes avec notre désir d’harmonie et d’abondance pour tous, nous seront toujours inspirées au moment opportun. Et nous les poserons sans besoin de s’opposer à quoi que ce soit, sans peur et sans doute, mais avec amour et confiance en nos possibilités de créateur. Nous exprimons notre nouvelle conscience non pas en combattant ce que nous n’aimons pas, mais bien en créant ce qui nous plait, ce qui nous permet d’exprimer nos dons et nos talents selon nos préférences, en toute liberté et avec beaucoup de joie. Et c’est comme cela qu’un monde nouveau prend forme petit à petit.
Et bien sûr, lorsque l’on se redéfinit, tout ce que l’on peut désirer nous sera donné, mais nous n’y serons plus attachés de la même manière, nous n’attendrons plus après ces résultats pour nous sentir bien, heureux et satisfaits de nous… et pour savoir qui nous sommes vraiment.
Avec amour
Dominique
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