Image : Gracieuseté de www.Pixabay.com
L’organe de perception le plus sophistiqué que nous avons est notre cœur. Il possède une intelligence que nous devons apprendre à utiliser dans toutes les situations de notre vie. C’est en écoutant notre cœur que l’on arrive à faire des choix qui sont en harmonie avec ce que notre nature profonde désire vraiment exprimer. Autrement dit, si nous voulons retrouver notre unité intérieure, notre confiance en soi, notre joie de vivre, notre inspiration et notre créativité, nous devons reconnaitre et reprendre le pouvoir que nous avons et qui réside au cœur de notre être.
Et pour que notre cœur puisse faire son travail correctement, nous devons être capables de lui fournir l’information dont il a besoin pour discerner et décider. C’est avant tout par nos émotions ainsi que nos sensations physiques que nous pouvons percevoir l’information qui nous entoure. Et nous percevons nos émotions et nos sensations physiques parce que nous pouvons les RESSENTIR. Lorsque nous nous permettons de ressentir tout ce qui se passe en nous, nous sommes alors en mesure de développer notre capacité à décoder et à interpréter ces émotions et sensations – à l’aide de l’intelligence du cœur - afin de pouvoir faire des choix éclairés et de prendre des décisions plus facilement et rapidement.
C’est ainsi que des signaux émotionnels ou physiques nous sont envoyés constamment. Ils peuvent être déclenchés par des paroles que nous entendons, des situations que nous observons, des lieux que nous traversons, des gens que nous rencontrons, des objets que nous touchons, en fait par toutes les expériences que nous vivons. Ce processus d’échange d’information fait partie de la nature des choses. Cependant, beaucoup d’entre nous avons bloqué notre ressenti et en conséquence nous ne sommes plus capables d’interpréter avec clarté l’information qui devrait nous aider à discerner et à choisir.
Nos émotions et sensations sont donc conçues pour être un système de guidance. Nous recevons une information (d’un évènement physique, imaginaire ou virtuel), puis nous l’interprétons selon nos cadres de référence qui proviennent de notre éducation, c’est-à-dire de tous les groupes sociaux, politiques, familiaux et autres qui ont contribué à notre éducation. Nous avons adopté leur manière de comprendre la vie et la réalité dans laquelle nous vivons. Ces croyances deviennent alors des programmes inconscients, dont le rôle premier est de nous permettre d’interagir avec la réalité matérielle, d’une manière simple et rapide. Le fait que ces programmes soient inconscients ne les rend pas nuls ou inexistants. Bien au contraire, ceux-ci dirigent nos choix de vie bien souvent à notre insu. Les émotions intenses ou difficiles que nous ressentons sont la plupart du temps un signal qu’il y a une variance entre ce que nous percevons et ce que notre cœur sait.
À cause de cette perception que nous sommes séparés du divin, et que nous avons oublié notre nature spirituelle et notre origine, nous avons créé des programmes de comportement, des attitudes et des perspectives sur la réalité et sur ce que nous sommes, qui sont faussés et qui limitent nos possibilités d’expression innées. C’est pourquoi la tâche qui nous incombe aujourd’hui est de débusquer ces programmes qui nous maintiennent dans un état d’être d’isolation, d’impuissance, d’ignorance et le sentiment d’être emprisonné ou de ne pas appartenir à ce monde. Tant que nous restons dans cet état, nous répétons constamment les mêmes vieilles histoires et nous sommes enfermés dans un cycle répétitif et fermé. Car le cerveau ne peut que puiser dans ces programmes inconscients pour décider et choisir comment réagir aux circonstances de notre vie. Dans cet état d’inconscience, nous rejouons les mêmes situations avec une couleur légèrement différente et rien de nouveau ne peut vraiment émerger.
Une fois que nous acceptons et comprenons l’état d’emprisonnement actuel de notre conscience, il devient possible de consciemment et délibérément changer notre perception de soi, des autres ou des circonstances de notre vie. Il devient possible de mettre à jour les anciens programmes subconscients et de créer de nouveaux réseaux neuronaux en recadrant nos perspectives limitées et surtout en cessant de vouloir contrôler les circonstances extérieures ou les autres pour modeler notre réalité comme nous le voulons. Nous comprenons que la réalité extérieure est toujours une production de notre propre conscience. Et nous commençons alors à répondre enfin d’une manière différente aux mêmes situations qui se répètent dans notre vie et à ainsi mettre en place une nouvelle réalité, une qui soit plus en harmonie avec notre nature profonde qui est unificatrice et harmonieuse.
Pour en arriver là, il est nécessaire d’apprendre à RESSENTIR et de faire confiance à notre ressenti pour nous guider. Encore une fois, ce sont nos émotions et nos sensations physiques qui nous signalent les différences qui existent entre ce que nous PERCEVONS comme vrai et notre vérité intérieure. Le principe est simple : dès que nous avons des sensations physiques inconfortables ou des émotions difficiles et désagréables, c’est le signal que nous recevons que quelque chose dans notre attitude, nos croyances, notre perspective sur la situation ou encore la résolution que nous espérons, n’est pas en accord avec la nature profonde de notre être, avec qui nous sommes vraiment. Cela crée une résistance dans notre être qui nous est signalée par ces sensations et émotions.
Nos émotions et nos sensations physiques sont donc un des outils les plus importants dans notre processus d’auto réalisation. Ils sont une porte d’entrée sur notre inconscient, sur les systèmes de référence qui influencent tous nos choix et toutes nos décisions. La raison pour laquelle tant de gens éprouvent de la difficulté à choisir ou à décider est précisément parce que nous nous sommes coupés de notre système de guidance (le cœur) et que nous ne lui faisons plus confiance. Et comme nous utilisons seulement notre raison (qui se base sur nos programmes inconscients) pour décider sans cohérence avec le cœur, nos choix ne sont pas nécessairement en accord avec ce que nous désirons vraiment. Nous décidons et choisissons ce que l’on nous a appris à désirer, autrement dit ce que nous croyons devoir faire ou avoir pour réussir, être heureux, avoir la reconnaissance ou l’amour des autres. Tout cela est à la source de profonds sentiments de dissociation, d’incertitude, de désorientation, de confusion, de peur de se tromper ou de faire le mauvais choix et surtout de beaucoup d’autos jugements et d’autos critiques.
Cependant lorsque tous les aspects de notre être fonctionnent en parfaite unité et cohérence, ce que nous décidons et choisissons de faire nous passionne et nous inspire. Nous nous sentons confiants, guidés et surtout nous n’avons pas de doute sur le chemin que nous voulons suivre, même si nous n’en connaissons pas à l’avance tous les tournants. Notre capacité d’écouter ce que nous ressentons et de choisir selon notre système de guidance nous donne la certitude intérieure que l’expérience que nous choisissons est pour notre plus grand bien (qui soit dit en passant ne prend pas toujours la forme que nous attendons ou demandons.)
La perception que nous avons de notre système émotionnel doit donc être revue. Nous avons appris que nos émotions nous rendent vulnérables, que nous ne devons pas les exprimer en public, que ce n’est pas convenable et surtout nous croyons que c’est le fait de ressentir des émotions qui nous fait souffrir. Nous croyons que nos émotions sont incontrôlables, et qu’en fait elles nous contrôlent et peuvent nous trahir. La conséquence de tout cela est que nous étouffons nos émotions, nous les refoulons et dans certains cas, cela va jusqu’à les nier complètement. Nous nous coupons alors de notre système de guidance et d’une précieuse source d’information pour nous aider à comprendre les circonstances de notre vie avec clarté afin de choisir et décider en toute liberté sans nous sentir victimes des circonstances ou des autres. Voilà pourquoi nous devons réapprendre à ressentir.
Je crois que beaucoup de gens associent encore RESSENTIR avec SOUFFRIR. RESSENTIR est aussi perçu comme quelque chose de DANGEREUX. C’est pourquoi il arrive souvent que nous niions nos émotions. Nous refusons de les laisser monter à la surface. Refouler nos émotions, ne pas les accueillir, c’est refuser d’accepter ce qui est réellement présent en nous, c’est donc résister au changement. C’est pourquoi nous devons être capable de nous auto observer constamment afin de devenir conscient de tout ce qui est présent en nous. Lorsque nous nions ce que nous ressentons vraiment, notre corps en deuxième recours va nous envoyer des signaux physiques. Il est important d’apprendre à reconnaitre ces signaux que le corps vous envoie.
Par exemple, dans mon cas, lorsqu’il m’arrive de bloquer une émotion, ma mâchoire se crispe et je deviens tendue et distante. C’est le signe qu’il y a une résistance et que je dois y porter mon attention pour la résoudre et amorcer un changement qui ramènera l’harmonie dans mon être. Sans cela, cette énergie va s’accumuler et influencer ma réalité. Demandez-vous quels sont les signes que votre corps vous envoie lorsque vous résistez à reconnaitre ce qui fait surface en vous : maux de tête, maux de ventre, douleur dans le dos, fatigue, etc. ? Car la plupart du temps, nous avons tendance à ne pas accorder d’importance à ces sensations et à les ignorer. Nous ne nous efforçons pas de comprendre ce qui les déclenche. Nous les mettons sur le compte d"un surplus de travail, d’un repas trop lourd, etc.
Lorsque nous nions nos émotions et que nous ne voulons pas admettre ce que nous ressentons, c’est souvent le signe que nous voulons nous montrer au-dessus de la situation. Nous croyons souvent que montrer nos émotions c’est se montrer vulnérable ; c’est révéler que nous sommes imparfaits et que nous avons des faiblesses que d’autres pourraient exploiter ou ne pas comprendre et donc nous rejeter. Cette association inconsciente nous fait nier nos émotions pour nous protéger de ce que nous percevons être un danger potentiel. Nous ne voulons pas que les autres nous voient tels que nous sommes par peur d’être jugés ou exclus. Ressentir peut aussi être perçu comme la source de la souffrance. Or ce n’est pas le ressenti qui cause la souffrance, mais plutôt l’attachement que nous avons à vouloir garder les gens ou les choses comme elles sont et à vouloir contrôler les situations extérieures pour les faire correspondre à nos attentes.
Lorsqu’on accepte de ressentir ce qui est présent en nous, la tristesse ignorée, le ressentiment non exprimé, la peur viscérale, la colère refoulée, tout cela peut surgir d’une manière qui nous fait mal. Et pourtant, c’est en reconnaissant d’abord la présence de cette énergie en nous, en nous appropriant cette information que nous pouvons l’utiliser pour nous transformer. Pour pouvoir résoudre quelque chose, il est essentiel d’en prendre la responsabilité. Lorsque nous nions une émotion ou que nous ne voulons pas la voir, il n’est pas possible de la dissoudre ou de la résoudre et celle-ci va teinter toutes nos créations à notre insu jusqu’à ce que nous acceptions d’en prendre conscience. La meilleure façon de changer une situation difficile rapidement est de prendre la responsabilité de ce que nous ressentons.
Une fois que l’on reconnait une émotion, on peut plus facilement mettre le doigt sur la croyance inconsciente qui en est à l’origine. Il s’agit ensuite de dialoguer avec soi-même. On peut se demander si notre croyance est absolument vraie ou s’il est possible de la remplacer par une nouvelle croyance dont la vision plus large ouvre la porte à de nouvelles perspectives. Lorsque l’on arrive à reconnaitre que nos émotions sont là pour nous guider, nous pouvons nous autoriser à ressentir. Nous nous autorisons à être dans notre savoir intérieur, c’est-à-dire à reprendre notre pouvoir.
C’est pourquoi, en acceptant d’explorer l’origine de nos sensations physiques, nous nous plaçons devant l’occasion de choisir une nouvelle attitude. Nous pouvons alors prendre la décision de laisser aller une fois pour toutes cette vieille peur inconsciente que ressentir, c’est s’exposer au danger et au risque de ne plus être en contrôle. Nous n’avons plus besoin de nous couper de notre ressenti (en nous montrant toujours fort ou impassible) pour nous protéger. Cette nouvelle perspective que nos sensations nous permettent de savoir, d’avoir l’information nécessaire pour discerner et faire des choix conscients et délibérés permet donc de reprendre notre pouvoir intérieur.
Après avoir reconnu ce que vous ressentez, il s’agit ensuite de prendre chaque perception négative qui fait surface afin de la recadrer. C’est un processus de transmutation qui peut maintenant se faire d’une manière consciente et rapide. C’est un peu comme si l’on décidait d’effacer une ligne de programmation et de la réécrire ! Oui cela peut être aussi simple. Et ce que j’ai remarqué c’est que la nuit de sommeil après une telle journée fait office de « réinitialisation ». Après un tel travail, au réveil, nous nous sentons rafraichis et complètement renouvelés.
Notre tâche maintenant est d’apprendre à reconnaitre nos sensations et nos émotions, de les accepter et de les identifier. Ensuite, il s’agit de décoder l’information qu’ils contiennent afin de pouvoir recadrer ce qui est limitatif et faux. Ce processus devient une nouvelle manière d’être et d’agir. Il permet de reprendre le contrôle de notre vie en reprenant la responsabilité de notre ressenti et de nos choix. Il permet de passer de l’ancien état de conscience « endormi » à un nouvel état de conscience « éveillé ».
Le cours audiovisuel « LE JEU DE LA VIE » peut vous aider à apprendre comment vous servir d’une nouvelle manière de tous les outils dont vous disposez pour créer une vie plus harmonieuse. Vous apprendrez comment laisser émerger cette nouvelle version de vous, celle d’un être humain magnifique !
Avec beaucoup d’amour
Dominique